lundi 31 octobre 2016

L'avenir de "La Muette", maison de Ramuz, suite : revue de presse du 31 octobre 2016


Suite du message précédent qui se faisait l'écho des inquiétudes
que suscite chez certains Suisses, respectueux du patrimoine,
(et du souvenir du grand écrivain)
l'avenir de la Muette.

Nouvelles du jour : 31 octobre 2016

M. Bruno Corthésy nous transmet ces liens qui rendent compte des démarches entreprises par les "lanceurs d'alerte", à propos de l'avenir de la célèbre" maison rose" de Ramuz.

Radio RTS La première, 12.30, journal
http://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/les-verts-vaudois-souhaitent-conserver-lappartement-de-c--f--ramuz-a-pully?id=8112307

24 heures, 31.10.2016
http://www.24heures.ch/vaud-regions/verts-inquiets-appartement-ramuz/story/15599083

Le Temps, 31.10.2016
https://www.letemps.ch/suisse/2016/10/31/pully-une-bataille-dheritage-patrimoine-autour-ramuz

Photo publiée par Le Temps, dans l'article signalé ci-dessus


Mise à jour du 1er novembre :
un nouvel article, dans Le Courrier, 1.11.2016

http://www.lecourrier.ch/143773/lutte_patrimoniale_chez_ramuz

avec cette vue originale de La Muette, ci dessous :





Mise à jour du 3 novembre,
Pierre Lepori intervient sur RSI :

http://www.rsi.ch/rete-due/programmi/cultura/attualita-culturale/Polemica-sulla-casa-di-Ramuz-a-Pully-8258551.html

avec cette image de Ramuz:

Charles Ferdinand Ramuz               (Keystone)


Mise à jour du 6 novembre
Matin, dimanche











Le contenu de cet article, difficile à afficher sur le blog,  
(pour des questions de lisibilité)  
a été envoyé aux membres de l'association

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Une (petite)  bonne nouvelle "pour la route"!

Ramuz élu vainqueur du concours des" 250 ans" 2016
("Désignez le plus grand des Vaudois") 

voir le lien
http://www.24heures.ch/vaud-regions/charles-ferdinand-ramuz-gilles/story/11832255


Pour nos lecteurs, Charles Ferdinand Ramuz s’impose comme le monument vaudois des 250?dernières années dans la catégorie Arts et Culture.

mercredi 19 octobre 2016

Inquiétudes sur le destin de La Muette, dernière demeure de Ramuz

A Pully : La Muette, côté jardin.

Depuis 2013, nous avons relayé les messages parus dans la presse suisse qui laissaient bien augurer de l'avenir de cette belle maison (musée, maison d'écrivain, centre culturel, etc.?).
Hélas, depuis quelque temps, nous parviennent des échos plus inquiétants : même si les murs sont "classés", la partie consacrée au souvenir de l'écrivain serait réduite au minimum, c'est-à-dire à son bureau...
Confirmant cette crainte,  voici le message diffusé par M. Bruno Corthésy :

Madame, Monsieur, Comme vous le savez peut-être, la maison de C. F. Ramuz, « La Muette » à Pully, va subir prochainement des transformations:  
(http://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/La-maison-de-Ramuz-s-ouvrira-au-public/story/26115832).
Les héritiers ont annoncé en 2013 leur intention d'ouvrir la maison au public, puis ont approché les autorités pour savoir quelles étaient leurs intentions quant à sa sauvegarde patrimoniale. Composée de représentants et de représentantes du Service des affaires culturelles du canton de Vaud, de la Municipalité de Pully, du Service des monuments et sites du canton de Vaud et du Musée de Pully, une commission a décidé à la majorité de ne conserver que le bureau de l’écrivain situé au rez-de-chaussée et d’aménager un local de chaufferie attenant en espace muséal. Tout le reste du bâtiment sera transformé en trois appartements conformes aux standards modernes.
Cependant, l’appartement que C. F. Ramuz habitait au premier étage a conservé tout son mobilier et ses aménagements depuis la mort du poète. Certaines pièces de ce mobilier remonteraient au XVIIIe siècle et auraient une grande valeur intrinsèque. En outre, Ramuz y avait réuni des œuvres significatives de la modernité de son époque, dont des tableaux de plusieurs peintres romands (Auberjonois, Blanchet, Soutter, etc.). Cet ensemble constitue non seulement un témoignage extraordinaire pour la connaissance de la vie de l’écrivain, mais aussi une illustration d’un certain mode de vie dans le canton de Vaud au milieu du XXe siècle, illustration demeurée par miracle inaltérée et unique en son genre, à notre connaissance (voir photos ci-jointes*) 
Avec ce projet, l’ensemble de cet appartement disparaîtra. La dispersion d’un tel témoignage nous paraît être une grave erreur patrimoniale. Nous avons informé Mme Nicole Minder, cheffe du Service des affaires culturelles, en charge de la protection du patrimoine mobilier, de notre position défavorable à ce projet. Sa réponse ne laissait entrevoir aucune possibilité de revenir sur cette décision. Dépourvus de tout autre moyen de pression, nous sommes obligés de porter cette affaire sur la place publique. Pour ce faire, nous souhaitons fonder un comité qui se chargera de la campagne à mener. Nous invitons donc toutes les personnes qui se sentent concernées à nous rejoindre lors d’une réunion :
 le mardi 25 octobre 2016, de 18h30 à 20h00, au restaurant Le Milan, boulevard de Grancy 54, 1006 Lausanne (1er étage). Si vous ne pouvez venir, mais vous souhaitez tout de même être tenu au courant de nos démarches, il vous suffit de nous le signaler et nous vous inscrirons dans notre liste d’envois. 
Diffusez aussi cet appel autour de vous! Dans l’attente de vous rencontrer. Bruno Corthésyprésident de l’Association romande des historiennes et des historiens de l’architecture (ARHAM)
 Contact : comite@arham.ch

 Voici deux photos parmi celles jointes au message (en plus de celle de la maison reproduite ci-dessus). D'autres sont disponibles, que vous pouvez demander à M. Corthésy, en manifestant votre intérêt pour le sujet...
( Ces photos proviennent de "24 heures")


Salon


Peinture de Cécile Cellier, l'épouse de Ramuz
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Contact avec notre association:


lundi 17 octobre 2016

Souvenirs du Salon de la revue 2016

Nous y étions !

Vue générale de la préparation des stands...
Le petit livre rouge:
Histoire du soldat...
pour la lecture de J. Cocteau

Certaines piles ont déjà (un peu) baissé...
Contact avec l'association:



SITE de l'Association :

lundi 10 octobre 2016

Rappel : Salon de la Revue, à Paris, vendredi, samedi, dimanche prochains!

Les Amis de Ramuz seront présents au Salon de la Revue, comme il l'a été annoncé dans un message récent.
Un prix réduit "spécial Salon" sera proposé aux visiteurs...

Bulletin 2015


Cliquer sur l'image pour l’agrandir


Le sommaire des revues des années précédentes est consultable sur notre site:

http://www.lesamisderamuz.com/pages/bull-36.html

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Parmi les revues des Amis de nos Amis :



BONNE VISITE !

samedi 8 octobre 2016

Michel Arouimi sous le charme de la chanson dite "de variété"...

"Il faut aimer son temps", disait Ramuz...

Dans ce que notre temps nous offre de divertissement, Michel Arouimi aime surtout, semble-t-il, ce qui est - au delà de la légèreté et d'une apparente futilité - en lien avec de grands archétypes fondamentaux.
Ses choix se sont portés sur Françoise Hardy, en 2012

Note de l'éditeur :

Ce livre est une tentative pour abolir le fossé qui sépare la culture populaire et celle qui est l’objet des études universitaires. Michel Arouimi a longtemps exploré les œuvres des grands poètes ; il sonde, avec le même savoir-faire, les abysses insoupçonnés du texte des chansons de Françoise Hardy : un exemple majeur de « pop littérature ». L’écriture de ces chansons se révèle être le moyen, surprenant par son intensité poétique, d’une détection des tensions de notre monde sur le fil du sentiment amoureux.
Françoise est encore, pour beaucoup de ses admirateurs, une image. Cette image dont elle ne s’est jamais sentie responsable est mise en rapport, dans cet ouvrage, avec le contenu symbolique des textes, non moins captivants, de ses chansons. Leur décryptage se justifie encore par l’urgence d’un regard nouveau sur la littérature, réduite aujourd’hui à une surface, un bruit de fond.

 Michel Arouimi est maître de conférences en littérature comparée à l’Université du Littoral. Il a publié, chez Orizons, Vivre Rimbaud selon C.F. Ramuz et Henri Bosco (2010), Jünger et ses dieux, Rimbaud, Conrad, Melville (2011).



Puis sur Mylène Farmer en 2014
Le monde comme il tangue
Note de l'éditeur :

"Dans les textes des chansons écrits par elle-même, Mylène Farmer, guidée par ses souvenirs livresques autant que par son intuition, redécouvre la grandeur des mythes premiers. Discrédités par notre époque, ces mythes ne sont-ils qu'une réponse au danger de la violence interhumaine ? Mylène s'empare du dogme religieux, dans certaines chansons et dans les vidéo-clips qui leur sont adaptés. Cette liberté si moderne se nuance par la survivance, dans le travail de Mylène, des principes de l'art universel. Et la nostalgie du sacré n'est pas le moindre attrait de cette expérience poétique, poursuivie dans tous les albums de Mylène Farmer."





En avril 2016 : The Rolling Stones, Un art total



Note de l'éditeur :

"L'art des Stones est d'avoir exprimé, dans leurs chansons autant que dans leur imagerie, le partage entre les idéaux du passé et un avenir qui, avec tous ses risques, inspire la vigueur de leur art. Si les leçons d'un Kafka peuvent éclairer cet art, qui implique la langue, les Stones performers, surtout dans leurs clips, sont encore de grands plasticiens. On peut qualifier de « total » cet art dont le figement relatif depuis quelques années est le masque d'une permanence, qui reste à méditer pour comprendre notre monde en devenir."


Et le prochain livre à paraître porte sur le chanteur Christophe (2016)



lundi 3 octobre 2016

Colloque à Tours sur Pierre et Ilse GARNIER (6-7 octobre 2016)

Les Amis de Ramuz pensent que rien de ce qui est poétique ne leur est étranger...
Voici donc un beau programme de colloque, proposé par Christine Dupouy :











Pierre et Ilse Garnier, deux poètes face au monde

            Pierre Garnier vient de nous quitter, et il nous manque déjà beaucoup. C’était un grand poète, trop méconnu – voir ses problèmes avec l’édition – et peut-être un peu trop rapidement réduit à son expérience spatialiste, qu’il aura d’ailleurs poursuivie jusqu’au bout, ce qui montre bien que les deux aspects de son œuvre, expérimentale et plus traditionnelle, sont indissociables. Il ne faudrait pas oublier non plus les racines de l’Ecole de Rochefort dans les années cinquante, auxquelles le poète reviendra bien plus tard, avec Loire vivant poème, chronique élaborée au cours d’une « résidence » au printemps 1998 ; selon la préface :

"Il s’agit d’une chronique de circonstances comme on dit poésie de circonstances, je veux dire que ce livre a été écrit dans une province, l’Anjou, pour une région et un bourg où est née une « école » poétique qui a rallié des poètes de France, l’école de Rochefort-sur-Loire […]"

            Il est à noter toutefois que Pierre Garnier avait pris une certaine distance avec sa première manière : c’est ainsi que, dans le premier volume des Œuvres poétiques 1950-1968 paru aux éditions des Vanneaux en 2008, il l’a d’abord réduite à une anthologie d’une trentaine de pages, puis il est revenu à la fin du livre sur les poèmes qu’il avait initialement censurés. La partie centrale du volume, « de 1962 à 1968, regroupe l’intégralité des recueils de poésie, la plupart spatialistes, les plus chers à l’auteur », selon les mots de l’éditeur. Dès cette époque la parole est inséparable des pages plus graphiques que Pierre Garnier commente, par exemple page 185 : « Les lettres, les voici galaxies. Apparition de courants, de tourbillons, de souffles ». On n’est pas loin du haut poète Mallarmé.
            Pierre Garnier a cette particularité d’être à la fois révolutionnaire, auteur de « Manifestes » « pour une poésie nouvelle, visuelle et phonique », « pour une poésie supranationale », ce qui explique son rayonnement mondial (du Japon, d’Allemagne, d’Italie, nous viennent des participants) et en même temps un poète d’une simplicité enfantine, émerveillé comme Saint-François devant le soleil ou un oiseau. Pierre Garnier était un fervent défenseur de la nature et des vieilles traditions qui disparaissent – A vécu la mort des bouvreuils, titrait-il. Cela, il peut le dire avec des mots, comme dans Une mort toujours enceinte, ou avec un dessin minimaliste assorti d’une légende, par exemple un cercle précisé par un commentaire « Le dernier pont », dans Le Livre de Peggie, sa chienne. Certains recueils sont exclusivement graphiques, même à une date tardive – ainsi Vues de Marseille, qui date de 1993, qualifiées de « poèmes spatialistes » - ou associant poèmes et images comme Picardie, une chronique. Pierre Garnier précise d’ailleurs que les « poésies spatiales » de Vues de Marseille ont été composées « simultanément aux poèmes de ‘MARSEILLE, UN REPORTAGE’ ». Enfin il convient de noter, comme dernière caractéristique de l’œuvre de Pierre Garnier, le dialogue avec les langues, l’allemand bien sûr, Pierre se faisant publier souvent dans des éditions bilingues franco-allemandes et allant même jusqu‘à écrire directement en allemand, ainsi dans Der Puppenspieler, mais aussi le picard, avec en particulier El Tére a bètes. Chacune de ces langues était incarnée par une personne : l’allemand, c’est Ilse, la compagne de toujours, elle-même poète spatialiste et travaillant en symbiose avec son mari, et le picard, c’est l’écrivain Ivar Ch’Vavar, qui a aidé Pierre Garnier à mettre en forme une langue dont il avait presque tout oublié.
            Lors de ce grand colloque international qui aura lieu à l’université François-Rabelais à Tours en octobre 2016, nous aimerions faire dialoguer tous ces différents aspects de l’œuvre , en faisant intervenir, certes, des spécialistes de référence comme Jean-Yves Debreuille, mais aussi de nouvelles générations de chercheurs moins connus, dont on peut espérer qu’ils apporteront des éclairages encore inédits sur Pierre et Ilse Garnier.


Christine Dupouy